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Investir, c’est simple et exigeant à la fois. C’est simple car aujourd’hui des outils, des connaissances et des intermédiaires existent, pour aiguiller et faire des choix rationnels. C’est exigeant car derrière cet aspect rationnel et cartésien, se cachent des dynamiques relationnelles importantes. Bien que l’on pense immédiatement aux sommes mises en jeu, investir est par extension un jeu de confiance. Un jeu de confiance en soi, dans ses actions et sa connaissance, et un jeu de confiance dans ses intermédiaires financiers.

Investir ou prendre confiance dans ses décisions financières.

La confiance en soi, c’est la capacité à se jeter dans l’action malgré les doutes. Plus on cultive cette capacité, plus on est stable intérieurement, plus on développe une sérénité dans le présent et un optimisme dans le futur. C’est aussi cette confiance qui permet à certain·e d’apprendre constamment de nouvelles connaissances et de se lancer dans de nouvelles expériences. Sans elle, nous stagnons. Dans l’investissement, la capacité à naviguer dans l’incertitude et le risque sont clés.
Lorsque les cours montent ou descendent plus que prévu, les émotions peuvent prendre le dessus, et c’est cette peur de perdre un jour le contrôle qui pousse certain·es à ne pas investir ou à perdre beaucoup. Les travaux du psychologue
Daniel Kahneman (qui a reçu le prix Nobel d’Économie en 2001) ont montré combien l’être humain est habité par des paradoxes irrationnels, même au cœur des marchés. En matière de finance, il est donc crucial d’étudier également la
psychologie de l’investisseur·se – c’est ce que l’on appelle la finance comportementale.
Le manque de confiance dans sa culture financière, c’est une des causes importantes de l’écart d’investissement entre les genres. Bien qu’il existe des techniques d’investissement pour réduire le risque et être plus à l’aise avec, c’est du côté du développement personnel qu’il faut aller chercher pour augmenter sa confiance en soi. Se laisser le temps d’apprendre, se préparer et y aller petit à petit. Le premier levier pour booster sa confiance, c’est d’avoir une approche bienveillante envers soi-même et de se laisser le temps pour apprendre, pour bien se préparer et se lancer. La confiance en soi se construit dans l’action. Afin d’éviter de rester sur le côté, il faut commencer rapidement à mettre ses connaissances en pratique avec des
étapes simples pour commencer à investir dans un cadre sécurisé et se prouver que l’on y arrive.

Des erreurs, il y en aura. L’erreur est la base même de l’apprentissage. Il ne faut simplement pas en faire une affaire personnelle comme le rappelle le deuxième Accords Toltèques. Il faut tirer les leçons de l’apprentissage et avancer.
Une vision claire pour naviguer dans l’incertain. Construire et garder une vision à long terme de ce qu’on souhaite faire et des moyens que l’on a pour y arriver permet de réduire l’influence que les événements extérieurs auront sur nous et donc de
protéger notre confiance. Ce cheminement est au cœur de la pédagogie mise en place chez Golden Girls.
Joëlle Proust, philosophe et directrice de recherche émérite au CNRS, ajoute que «cette confiance en soi n’est pas seulement engendrée par la simple capacité de la personne mais aussi par des représentations sociales qu’elle a d’elle-même.». Bien qu’un travail sur soi est essentiel, les intermédiaires financiers ont donc aussi un rôle à jouer.

Répondre aux attentes des femmes et construire une relation de confiance

Outre le besoin de se sentir en confiance dans leur capacité d’investir, un autre facteur est important à prendre en compte pour expliquer cette inégalité : la confiance dans les institutions financières. En effet, ces dernières doivent encore
rattraper leur retard lorsqu’il s’agit d’adresser leur clientèle féminine, notamment en termes de services financiers qui leurs sont proposés.
Les femmes s’estiment souvent incomprises par leur banque et les chiffres parlent d’eux-même : selon une étude d’Oliver Wyman, elles sont 68% à se sentir incomprises ou délaissées par leur conseiller financier. Elles sont aussi 70% à changer de conseiller financier après le décès de leur mari.

Quelles différences avec les hommes ?
Rien ne sert de mettre les femmes dans une case, leurs besoins ne sont pas fondamentalement différents de ceux de leurs homologues masculins en termes d’expérience client. Certains points méritent cependant d’être soulignés :

Quels sont les enjeux pour les institutions financières ?
Il est important pour les institutions financières de s’intéresser à leur clientèle féminine et ce pour plusieurs raisons. D’une part, parce que le patrimoine des femmes est en nette augmentation depuis les dernières années, d’autre part parce que les femmes sont aujourd’hui pour la majorité en charge des finances du ménage, soit 2 foyers sur 3 en France.
Enfin, les femmes ont tendance à se montrer plus fidèles que leurs homologues masculins lorsqu’elles parviennent à nouer une relation de confiance avec leur conseiller. Selon une enquête menée par BNP Paribas, 33% des femmes prennent
toujours avis auprès d’un conseiller financier avant d’investir.
Le coût du mécontentement des femmes concernant les services financiers est élevé : se sont 700 milliards d’euros de revenus annuels qui sont perdus chaque année par faute de répondre aux besoins spécifiques des femmes en matière de
finance.
WEInvest a pour but de changer ce statu quo et de porter la voix des femmes auprès des institutions financières en leur permettant de noter leur expérience auprès des institutions financières et en orientant d’autres femmes vers des
intermédiaires de confiance.